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By Luke Sumpter Reviewed by: Carles Doménech

Explorez l’un des débats les plus anciens parmi les psychonautes : le cannabis est-il hallucinogène ?

Lorsque l’on parle d’expériences psychédéliques, le LSD, les champignons à psilocybine, la DMT et la mescaline sont souvent les principaux sujets de discussion. Par rapport à ces substances psychédéliques, le cannabis agit par une voie biochimique totalement différente et tend à produire des effets beaucoup plus doux. Malgré les différences évidentes entre mâcher quelques grammes de champignons et inhaler un gros dab, la littérature spécialisée a toujours classé le cannabis dans la catégorie des drogues hallucinogènes.


Hallucinations, pseudo-hallucinations, hallucinose et synesthésie : définition des états altérés

Le mot « hallucination » vient du grec ancien et du latin « alucinari », qui signifie « errer dans l’esprit, parler sans rien faire, jacasser, rêver ». Ces troubles de la perception peuvent affecter plusieurs systèmes sensoriels comme :

  1. 👁️ Visuelles
  2. 👂 Auditives
  3. 👃 Olfactives (odorat)
  4. ✋ Tactiles (toucher)
  5. 👄 Gustatives (goût)

D’un point de vue clinique, une hallucination englobe tous les phénomènes sensoriels qui se produisent uniquement à l’intérieur de l’esprit, sans aucun déclencheur externe. Dans chaque cas, ces expériences, qui n’ont aucune correspondance avec la réalité, sont perçues sans ambiguïté par les sujets comme pleinement authentiques et toujours comprises comme quelque chose qui vient de l’extérieur du corps. Au contraire, les pseudo-hallucinations (typiquement, des voix provenant de l’esprit du « propre sujet ») sont également perçues comme réelles, mais ne sont manifestement pas représentées à l’extérieur du corps comme dans le cas des « vraies » hallucinations.

D’autres termes apparentés sont « hallucinoses » et « illusions ». Tous deux sont principalement associés à des troubles visuels. L’hallucinose se caractérise par la formation de nouvelles images, telles que des motifs fractals et géométriques, tandis que les illusions sont généralement caractérisées par la déformation ou la transformation d’objets. Dans les deux cas, ces altérations de la perception ont toujours une représentation externe et sont toujours reconnues comme clairement irréelles par le sujet qui en fait l’expérience.

Hallucinations: An Altered State Defined

Une autre sensation intrigante, mais moins courante, est le concept de synesthésie. Il s’agit d’une sorte d’expérience sensorielle supplémentaire résultant d’un stimulus sans aucun rapport avec la réalité. À titre d’exemple de cette « distorsion » sensorielle, il est possible qu’un sujet synesthésique puisse « entendre des couleurs », « voir des sons » ou percevoir des odeurs ou des saveurs après avoir touché quelque chose.

Les hallucinations et les illusions sont les sensations les plus fréquemment induites par les composés souvent appelés à tort « hallucinogènes ». Toutefois, lorsque l’expérience psychédélique est extrême, certains consommateurs font état d’expériences profondes telles que l’entrée dans d’autres dimensions et la communication avec des entités conscientes.

Certains systèmes de croyances indigènes (ainsi que certains psychonautes modernes) considèrent ces événements comme « réels » à leur manière, suggérant que ces états altérés nous permettent de percevoir d’autres aspects de notre univers. En revanche, d’autres consommateurs, érudits et scientifiques affirment que ces phénomènes résultent de la seule altération de la chimie du cerveau.

Certains individus connaissent des hallucinations tout en étant entièrement sobres. Ces expériences peuvent provenir de multiples facteurs, tels que :

  1. Maladie mentale
  2. Trouble neurologique
  3. Privation d’alcool
  4. Troubles du sommeil

Bien que les hallucinations et les illusions visuelles caractérisent la quintessence de l’expérience psychédélique, les véritables hallucinations et pseudo-hallucinations sont rares après l’ingestion de doses régulières de substances chimiques altérant l’esprit. Dans ce dernier cas, un consommateur peut souffrir d’un problème de santé important qui nécessite un avis médical.

Mécanisme d’action des substances psychédéliques

Comparaison Avec Le Cannabis

Les psychédéliques naturels comprennent la LSA, la mescaline et la psilocybine. De nombreuses cultures du monde entier ont consommé ces substances durant des millénaires pour provoquer des expériences mystiques et communiquer avec le divin. Les consommateurs modernes occidentaux ont tendance à ingérer ces substances dans un but récréatif, même si nombreux sont ceux qui associent l’expérience avec une forme de spiritualité.

Bien que les « hallucinogènes classiques » produisent des expériences variées, ils ont tous un point commun : ils activent principalement le récepteur 5-HT de la sérotonine.

Le système sérotoninergique joue un rôle fondamental dans le système nerveux et le signalement neuronal. La sérotonine, la molécule de signalisation de ce réseau, régule l’humeur, les émotions, la mémoire et la cognition. La surstimulation de ce système est à l’origine des expériences hallucinogènes que procurent ces substances.

Comparaison Avec Le Cannabis

La plupart des variétés de cannabis récréatif contiennent la molécule psychotrope appelée THC. Lors de l’inhalation, ce cannabinoïde pénètre le système sanguin et se lie aux récepteurs CB1 concentré dans notre système nerveux. Ces récepteurs appartiennent au système endocannabinoïde, un réseau présent dans tout le corps, qui régule différents processus cruciaux à la physiologie humaine.

Il est intéressant de noter que le THC imite le cannabinoïde produit en interne (ou « endocannabinoïde ») appelé anandamide (AEA). Aussi appelé « molécule du bonheur », les chercheurs pensent que l’anandamide est à la base du phénomène appelé l’euphorie du coureur, car cette molécule aide à réguler la motivation, le plaisir et la récompense.

En se liant aux récepteurs CB1, le THC provoque une augmentation de la dopamine. Cette molécule de signalisation peut susciter des sensations d’euphorie, de plaisir et d’autres aspects essentiels du high du cannabis. Inversement, l’herbe pourrait aussi provoquer des effets secondaires négatifs, tels que de la paranoïa, de la confusion et de la panique.

Bien qu’elle ne soit pas actuellement catégorisée en tant qu’hallucinogène, les humains ont longtemps associé l’herbe aux expériences mystiques. Les hindous d’Inde et les Boudhistes du Népal boivent une boisson infusée de cannabis appelée Bhang, afin d’accéder à des états transcendentaux. Les rastafaris fument du cannabis pour se rapprocher de Jah. Même les consommateurs de cannabis occasionnels ont des points de vue et réflexions philosophiques révolutionnaires à partager.

Cependant, le cannabis ne provoque pas de trip intense vers des d’autres royaumes ni ne provoque d’expérience extra-corporelle, du moins pas au même degré que les vrais psychédéliques. Cela prend tout son sens lorsque l’on compare l’action pharmacologique du cannabis à celle des psychédéliques.

Cela dit, certains consommateurs déclarent tout de même avoir fait l’expérience d’hallucinations après avoir consommé du cannabis. Dans certains cas, ces expériences trouvent racines dans des troubles mentaux sous-jacents, telles que des psychoses, que le THC pourrait exacerber. Pourtant, le THC pourrait aussi provoquer des hallucinations chez les personnes les plus saines.

Une étude publiée dans la revue Cannabis and Cannabinoid Research a discuté de l’occurrence d’hallucinations autorapportées[1] après une dose aigüe de cannabis. À la suite de la vaporisation de 25 mg de THC, le sujet a fait état d’une expérience hallucinogène différente de celles provoquées par les psychédéliques classiques. Malgré le petit échantillon, le chercheur a suggéré que le cannabis pourrait provoquer une expérience psychédélique par le biais d’un mécanisme différent de celui d’autres composés psychédéliques.

Extracts and Edibles

Extrait Et Comestible : L’ultime Frontière

FLes inhalations de blunts et de douilles pourraient améliorer votre humeur, rehausser le goût des aliments et vous plonger dans des discussions philosophiques et existentielles. Pourtant, les chances de trip après avoir fumé de la weed restent basses. De ce fait, la poursuite de highs de plus en plus en intenses a poussé les consommateurs de cannabis à innover.

Les humains consomment des préparations au cannabis depuis des milliers d’années. Après avoir avalé des cannabinoïdes, les molécules traversent les voies digestives et le foie avant de pénétrer dans le système sanguin. Le foie convertit le THC en 11-hydroxy-THC, un métabolite connu pour provoquer des effets psychotropes plus intenses. Les effets des comestibles ont beau mettre plus de temps à se faire ressentir, mais croyez-nous, quand vous les sentirez, vous le saurez. Des témoignages anecdotiques décrient différentes expériences psychotropes, allant de la simple relaxation, aux états complètement hallucinogènes. Si l’on compare des doses de 1 mg de THC à celles de 11-hydroxy-THC[2], ce dernier produit des effets psychotropes beaucoup plus rapidement. Peut-être est-ce en raison de sa plus grande affinité pour le récepteur CB1.

Les concentrés de cannabis constituent un moyen efficace de saturer le système endocannabinoïde en phytocannabinoïdes. Les extraits à spectre complet fournissent de fortes doses d’une série de substances phytochimiques du cannabis. Certains d’entre eux pourraient agir ensemble dans une danse synergique connue sous le nom d’effet d’entourage. Les terpènes et autres cannabinoïdes accompagnent le THC pour provoquer un effet intense, mais équilibré. La présence de CBD, un agoniste partiel de la dopamine, ainsi que de certains terpènes relaxants tels que le myrcène et le linalol, pourrait en fait rendre les extraits à spectre complet moins susceptibles d’induire une expérience hallucinogène.

Par contraste, les isolats proposent des puissances aux alentours de 99 % de THC. Consommer de telles quantités de cannabinoïdes pourrait pousser notre esprit au plus près d’un état d’hallucination.

Le Cannabis Est-Il Vraiment Hallucinogène ?

Au sens strict, certainement pas. Toutefois, certains consommateurs déclarent avoir été victimes d’un effet hallucinogène après avoir simplement fumé du cannabis. D’autres disent avoir consommé 100 mg de THC sans même avoir commencé le décollage. Ce que l’on sait, c’est que le THC n’agit pas à la manière d’un psychédélique classique. Cependant, la recherche précoce suggère qu’il pourrait catalyser son propre type d’hallucination par le biais de différents mécanismes. Nous savons également que le cannabis agit différemment selon les personnes. C’est pourquoi, si vous décidez de consommer de la weed, des comestibles ou des extraits, soyez responsable et expérimentez toujours avec prudence !

Sources Externes
  1. “Hallucinations” Following Acute Cannabis Dosing: A Case Report and Comparison to Other Hallucinogenic Drugs https://www.ncbi.nlm.nih.gov
  2. Comparative pharmacology of Delta9-tetrahydrocannabinol and its metabolite, 11-OH-Delta9-tetrahydrocannabinol - PubMed https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov
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