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By Luke Sumpter


Préférez-vous une bonne pinte bien fraîche lors d’une soirée estivale ? Ou bien un bon gros blunt ? Ou peut-être aimez-vous mélanger les deux en même temps. Les discussions à ce sujet sont nombreuses, que ce soit à une échelle entre amis ou entre pays.

L’alcool et le cannabis ont plusieurs choses en commun : les deux altèrent notre conscience et les deux ont fait face à une prohibition à un certain point du siècle dernier.

Mais les similitudes s’arrêtent là. Ces substances n’ont pas du tout le même fonctionnement dans le corps et créent des états d’esprit diamétralement opposés en plus d’avoir des effets à court et long terme très différents.

Alors, quelle est la différence entre être high et être ivre ? Est-ce une bonne idée de mélanger l’alcool et le cannabis ? Voici notre vision du débat.

Le débat éternel : weed vs alcool

Les humains consomment et utilisent des substances altérant la conscience comme l’alcool et le cannabis depuis des milliers d’années. L’aversion répandue de notre espèce pour la sobriété sous-entend que ces substances nous suivent depuis fort fort longtemps. Aujourd’hui, on estime qu’approximativement 2,3 milliards de personnes[1] apprécient un verre d’alcool et 200 millions aiment fumer un joint de temps en temps.

Bien sûr, de nombreuses personnes se trouvent dans ces deux catégories et certains consomment même les deux substances en même temps. Mais un véritable fossé existe aussi entre ceux qui consomment de la weed et ceux qui préfèrent la boisson.

La préférence personnelle est l’élément principal qui creuse ce fossé, mais un paquet d’opinions à ce sujet tirent leurs idées de sources douteuses.

Par exemple, de nombreuses personnes penchées sur l’alcool aiment enchaîner les shots de vodka tout en considérant le cannabis comme une substance dangereuse et illégale. À l’inverse, de nombreux puristes de la ganja jugent négativement l’alcool à cause de son côté dangereux qui a tendance à engendrer des comportements stupides et des actions malencontreuses.

Ci-dessous, nous allons regarder de plus près les différences entre être high et être ivre. Nous explorerons les effets physiques et psychologiques, comment la société perçoit les deux substances et si c’est une bonne idée ou non de mélanger les deux.

Le débat éternel : weed vs alcool

Être high vs être ivre

Se descendre une IPA ou couler une douille va engendrer deux états d’esprit différents. Enchaîner avec trois autres bières ou enchaîner les douilles va encore plus mettre en lumière ces différences.

Mais les distinctions psychoactives et comportementales ne sont pas les seules raisons qui poussent les gens à déprécier la weed ou l’alcool. Des décennies de propagande ont aussi poussé la société à accepter l’un et renier l’autre.

  • High vs ivre : acceptation culturelle

L’acceptation culturelle de l’alcool et du cannabis varie massivement d’un pays à l’autre. Visitez le monde islamique et vous y trouverez une aversion stricte pour l’alcool. Mais allez dans un pub anglais et vous verrez des gens en boire comme s’ils en avaient besoin pour respirer. Faites un tour au Colorado et vous trouverez des magasins qui vendent du cannabis à usage récréatif alors que cela serait strictement interdit dans de nombreux pays d’Asie, d’Europe et d’ailleurs.

Dans la plupart des pays occidentaux, l’alcool reste la drogue de prédilection. Malgré une brève période de prohibition, l’alcool a joué un rôle historique crucial dans de nombreuses régions. Et il ne s’agit pas seulement de se soûler. Au Moyen Âge, lorsque l’approvisionnement en eau était pour le moins douteux, l’alcool a reçu le titre d’« aqua vitae » qui signifie « l’eau de la vie » et constituait une source de liquide stérile et de calories pour contrebalancer la faim.

De nos jours, nous ne dépendons plus de l’alcool pour survivre. Mais il joue toujours un rôle culturel important. Beaucoup d’entre nous subissent une initiation festive lorsqu’ils atteignent l’âge de boire (bien que cela se produise souvent bien avant !). À partir de ce moment, l’alcool reste au centre de nombreuses interactions sociales. Il sert de lubrifiant social dans les pubs et les bars et constitue un élément clé des dîners sophistiqués.

Ce n’est un secret pour personne que l’alcool est également à l’origine de comportements indisciplinés. Il alimente les flammes de la violence, de la promiscuité, du vandalisme, de la mauvaise santé et des accidents de voiture. Malgré ce terrible bilan, nous sommes nombreux à idolâtrer l’alcool et à balayer rapidement ces désagréments.

Mais qu’en est-il du cannabis ? Ce plant a une riche histoire d’utilisation dans les systèmes holistiques traditionnels, l’agriculture et l’industrie. La weed a joué un rôle important dans le développement du monde occidental et a même occupé une place respectée dans la pharmacopée des États-Unis jusqu’en 1942[2].

Cependant, l’opinion publique sur le cannabis a eu son lot de coups. Les efforts de prohibition des années 1920 et l’ère de la Reefer Madness des années 1930 ont radicalement changé la façon dont les gens percevaient le fait de planer en plaçant le cannabis dans la catégorie des drogues dangereuses et psychotropes. La War on Drugs lancée par le président Nixon au début des années 1970 a perpétué ce mythe jusqu’à aujourd’hui.

Mais le cannabis a eu un statut controversé à de nombreux moments de l’histoire. Les autorités ont interdit l’herbe en 1387 en Arabie et de nombreux pays l’ont interdit dans les années 1800.

En dépit d’un passé mouvementé, une législation radicale a grandement aidé pour normaliser le cannabis. Plusieurs pays ont donné le feu vert au cannabis récréatif et médical, redorant ainsi en partie l’image ternie du plant. Des millions de personnes à travers le monde consomment du cannabis fréquemment, socialement et de manière responsable, même dans les régions où il reste interdit.

High vs ivre : acceptation culturelle

  • Marijuana vs alcool : effets physiques

L’alcool et le cannabis agissent dans l’organisme de manière très différente en donnant lieu à des états physiques et psychologiques contrastés. En ce qui concerne l’alcool, la drogue se lie directement aux récepteurs de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA). Le GABA et le glutamate sont deux neurotransmetteurs majeurs du cerveau. Le GABA atténue l’activité du système nerveux central tandis que le glutamate l’accélère.

Grâce à sa capacité à se lier aux récepteurs GABA, l’alcool imite les effets de cette substance chimique du cerveau. Après avoir bu quelques bières ou pris quelques verres, ce mimétisme chimique donne lieu aux effets physiques de l’alcool. Ces effets comprennent :

Troubles de l’élocution Somnolence
Vision et audition déformées Diminution de la perception et de la coordination
Des quantités importantes entraînent des vomissements et une perte de conscience

Le cannabis agit différemment dans le cerveau. Le THC, principal constituant psychotrope, se lie aux récepteurs CB1. Ces sites font partie du système endocannabinoïde (SEC), un réseau qui régit presque toute notre physiologie. Tout comme l’alcool, le THC produit ses effets en imitant nos molécules internes. Dans ce cas, le THC imite l’anandamide qui est un neurotransmetteur endocannabinoïde.

Au lieu d’imiter le GABA, le THC fait en sorte que les cellules de notre cerveau libèrent moins de ce neurochimique de modération. Cela interrompt les signaux GABA qui indiquent à certaines cellules du cerveau de limiter la production de dopamine. Le résultat ? Nos cellules cérébrales libèrent des niveaux plus élevés de dopamine et cela donne lieu à un high agréable. Mais le THC agit également sur les récepteurs situés en dehors du cerveau. Ensemble, ces actions entraînent les effets physiques suivants :

Augmentation de la faim Yeux rouges
Sécheresse buccale Augmentation du rythme cardiaque
Détente des muscles Inconfort de l’estomac
  • Être high ou ivre : effets psychologiques

En altérant la chimie de notre cerveau, l’alcool et le cannabis peuvent modifier notre humeur, notre perception et notre comportement.

Les effets psychologiques de l’ivresse peuvent être les suivants :

Perturbation de la pensée rationnelle Comportement violent
Mémoire compromise Réduction à court terme de l’anxiété sociale
Confusion Capacité d’attention réduite

Les effets psychologiques d’un high peuvent être les suivants :

Une humeur élevée Euphorie
Pensées profondes Inquiétude/mal-être
Altération de la mémoire à court terme Panique
Paranoïa Perception altérée du temps
  • Impact sur la santé

Il existe des différences considérables entre le cannabis et l’alcool en termes de risque pour la santé. Ces deux substances peuvent causer des problèmes physiques et psychologiques lorsqu’elles sont consommées de manière abusive. Toutefois, consommé avec modération, le cannabis peut présenter certains avantages pour la santé alors que la consommation d’alcool est considérée à l’unanimité comme dépourvue de potentiel thérapeutique.

Dans les pays où le cannabis est légal, les médecins peuvent en prescrire pour des troubles approuvés. Bien que les recherches ne soient pas concluantes quant aux bienfaits du cannabis sur la santé, les études en cours sur le système endocannabinoïde suggèrent un effet généralisé sur l’organisme.

Bien entendu, aucun médecin ne délivre de prescriptions pour l’alcool. Pourtant, si la consommation d’alcool a certainement un impact négatif sur la santé, certaines formes d’alcool fournissent des molécules bénéfiques pour le corps humain. Par exemple, le vin contient du resvératrol, un antioxydant qui fait l’objet de recherches pour son potentiel de protection de l’organisme contre le stress oxydatif et l’inflammation. Le whisky contient également des polyphénols qui pourraient contribuer à favoriser un taux de cholestérol sain. Mais les effets négatifs à long terme de l’alcool l’emportent certainement sur ses avantages potentiels.

L’alcool et le cannabis peuvent avoir des conséquences néfastes sur notre santé, que ce soit à court ou à long terme. Découvrez ci-dessous les conséquences potentielles sur la santé.

Court terme Le cannabis et l’alcool peuvent exposer les consommateurs à des problèmes de santé mentale et physique à court terme.
Maux de tête
L’alcool Diarrhée et vomissements
Difficultés respiratoires
Sensation de nervosité/anxiété
Cannabis Paranoïa
Perte du sentiment d’identité personnelle
Augmentation du risque de crise cardiaque chez les personnes sensibles
Long terme Ces deux substances posent également des problèmes de santé importants lorsqu’elles sont consommées fréquemment pendant de longues périodes.
Dépendance
Perte de mémoire
Fibrose du foie
Hépatite liée à l’alcool
L’alcool Trouble de l’attention
Diminution de la matière grise et blanche dans le cerveau
Accident vasculaire cérébral
Cancer
Rythme cardiaque irrégulier
Hypertension artérielle
Dépendance
Altération du développement du cerveau en cas d’abus à l’adolescence
Baisse possible du QI en cas d’abus à l’adolescence
Cannabis Augmentation du risque d’être enclin aux maladies mentales
Problèmes cardiovasculaires liés au tabagisme
Syndrome d’hyperémèse cannabique

Faut-il mélanger alcool et herbe ?

Cela dépend. Certaines personnes ont une relation très saine avec l’alcool et le cannabis et peuvent atteindre un point d’équilibre satisfaisant en les consommant ensemble. Quand c’est fait en connaissant ses limites, cela peut donner lieu à un état psychologique très amusant. Cependant, il est très facile d’en faire trop. Si vous avez tendance à aller un peu trop loin lorsque vous buvez et fumez, vous devriez éviter de mélanger l’alcool et la weed.

La superposition des effets des deux substances, également connue sous le nom de crossfading, peut considérablement augmenter les chances de faire un « malaise cannabique ». Des recherches ont montré que le mélange des deux substances conduit à des concentrations de THC bien plus élevées dans le sang[3], c’est-à-dire que l’alcool peut amplifier les effets du cannabis.

Être high et ivre peut s’avérer une combinaison insatisfaisante pour certaines personnes et satisfaisante pour d’autres. Veillez simplement à procéder avec prudence et à écouter votre corps.

Stoned vs ivre : quel état est préférable ?

Physiologie mise à part, ce débat se résume à une question de préférence. Tout le monde aime se détendre après une journée bien remplie et nous devrions tous nous réserver le droit de choisir la substance que nous utilisons pour nous détendre. Le cannabis aide à stimuler notre créativité, nous permet d’explorer des pensées profondes et nous permet de nous réveiller sans gueule de bois. L’alcool fonctionne comme un lubrifiant social qui nous aide à établir des liens avec les autres, mais nous laisse une sensation plutôt désagréable le lendemain matin.

Sources Externes
  1. Global status report on alcohol and health 2018 https://www3.paho.org
  2. Medicinal Cannabis: History, Pharmacology, And Implications for the Acute Care Setting https://www.ncbi.nlm.nih.gov
  3. Controlled Cannabis Vaporizer Administration: Blood and Plasma Cannabinoids with and without Alcohol | Clinical Chemistry | Oxford Academic https://academic.oup.com
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