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L’étêtage est l’une des techniques de palissage préférées des cultivateurs de cannabis. Mais en quoi les plants étêtés et non étêtés diffèrent-ils vraiment ? L’étêtage est-il réellement si utile ? Découvrez-le ci-dessous.
L’étêtage est une méthode populaire et traditionnelle de palissage du cannabis. En coupant l’extrémité d’un plant en pleine croissance, l’étêtage oblige les plants à devenir plus courts et plus compacts, et à développer deux branches principales qui se couvriront plus tard de fleurs. Ceci dit, il est bon de préciser que les plants non étêtés poussent plus haut et plus vite parce qu’ils ne subissent pas le stress intense et la limitation verticale de l’étêtage.
Sommaire:
L’étêtage est une technique de palissage du cannabis à stress élevé (HST). Il est généralement effectué très tôt dans la phase végétative et implique l’utilisation de sécateurs ou d’une lame de rasoir pour couper l’apex d’un plant. En plus de forcer la plante à développer deux tiges principales, l’étêtage les encourage à diriger leur énergie vers les régions inférieures de leur anatomie. Il en résulte une croissance plus courte et plus buissonneuse, plutôt qu’une croissance apicale comme c’est le cas pour les plants non étêtés.
L’étêtage exerce un stress important sur les plants. En effet, utiliser des sécateurs sur l’extrémité d’un plant sain peut sembler contre-intuitif et intimidant pour les cultivateurs inexpérimentés. Il s’avère que de nombreux cultivateurs expérimentés choisissent de laisser leurs plants pousser naturellement. Dans ce qui suit, nous allons explorer certaines des différences principales entre les plants étêtés et non étêtés pour vous aider à décider si vous devez ou non guillotiner vos précieux plants.
Le cannabis a une dominance apicale naturelle. Par conséquent, sans intervention humaine, les plants poussent vers le haut plutôt que vers l’extérieur et développent une structure classique en forme de sapin de Noël. Les plants non étêtés ont tendance à développer une branche centrale solide qui surplombe tout le reste du plant et se couvre de fleurs lors de la phase de floraison. Cette région dense de fleurs est appelée « cola » et est essentiellement la branche de têtes principale. Pendant ce temps, les branches inférieures développent un feuillage plus léger et moins de fleurs, souvent plus petites.
Les plants étêtés deviennent quant à eux beaucoup plus buissonneux. En raison du choc intense que représente la perte de leur apex, les plants étêtés doivent rediriger leur énergie vers leurs sections inférieures. Si vous étêtez vos plants, attendez-vous à ce qu’ils soient plus courts et à ce que leur canopée soit plus régulière, ce qui permet une meilleure pénétration de la lumière dans les régions inférieures. Quelques semaines après l’étêtage, vous verrez également la tige centrale d’une plante étêtée se diviser en deux branches, qui deviendront des branches de têtes principales.
Si vous prévoyez d’étêter vos plants, n’oubliez pas de le faire au début de la phase végétative lorsque les plants ont développé 3–5 nœuds/feuilles véritables. Vous devrez aussi prolonger la phase végétative d’une semaine ou plus pour que les plants se remettent du stress. De plus, l’étêtage crée une « plaie » ouverte qui expose la plante aux agents pathogènes et la croissance plus touffue qu’il stimule peut provoquer une accumulation d’humidité autour des sections inférieures. Utilisez toujours des outils stérilisés pour l’étêtage et surveillez le niveau d’humidité au fur et à mesure que les plants s’épaississent.
De nombreux cultivateurs ne jurent que par l’étêtage comme l’un des meilleurs moyens d’améliorer les rendements. Cependant, le réel impact de l’étêtage sur le rendement du cannabis n’est pas si évident.
D’une part, l’étêtage favorise une croissance inférieure plus touffue et le développement de multiples branches de têtes principales. Malgré tout, il exerce également un stress important sur les jeunes plants, ce qui entraîne un ralentissement et un retard de croissance pendant au moins sept jours après l’étêtage.
Lorsque les plants n’ont pas suffisamment de temps pour se remettre du stress de l’étêtage, leur rendement peut en prendre un sacré coup. Cependant, avec suffisamment de temps, vous pouvez vous retrouver avec une grosse récolte de fleurs denses et très résineuses (de nombreux cultivateurs trouvent que les techniques de LST comme l’étêtage augmentent la production de résine).
Les plants non étêtés qui ne sont pas soumis à un stress important ont tendance à présenter une croissance rapide et saine. Il est vrai que ces plants produisent moins de têtes dans leurs zones inférieures et concentrent la majeure partie de leur énergie sur la branche de têtes principale. Dans certains cas, les plants non étêtés produisent plus de têtes que les plants étêtés, mais certains témoignages de cultivateurs affirment que les fleurs des plants non étêtés sont plus duveteuses, plus aérées et ont moins de résine. Cela dépend généralement et majoritairement de la génétique d’une variété et de l’environnement dans lequel elle est cultivée.
Maintenant que nous avons vu tout ça, examinons les principaux avantages et inconvénients du cannabis avec ou sans étêtage.
L’une des principales raisons pour lesquelles les cultivateurs de cannabis étêtent leurs plants est d’essayer d’améliorer les rendements. Dans la plupart des cas, un plant de cannabis étêté produira un meilleur rendement qu’un plant qui ne l’est pas.
Cependant, il est important de comprendre que l’étêtage ne garantit pas à lui seul de meilleurs rendements. L’étêtage des plants et leur entretien après l’opération demandent du savoir-faire et de l’expérience, et la combinaison de cette technique avec d’autres formes de palissage et d’entretien est également importante.
Pour compenser le retard de croissance qui suit l’étêtage, la plupart des cultivateurs prolongent la phase végétative de leurs plants (en intérieur) ou les étêtent très tôt dans la saison (en extérieur). Bien sûr, les cultivateurs doivent prendre soin de protéger leurs plants des bactéries et des champignons qui peuvent pénétrer dans le système du plant par la plaie ouverte incisée lors de l’opération.
Au fur et à mesure qu’ils se rétablissent de leur étêtage, les plants peuvent également être plus sensibles aux déséquilibres nutritifs ou au sur-arrosage. D’autres plants, plus résistants, peuvent se rétablir plus rapidement. En tant que cultivateur, il est important que vous soyez capable d’inspecter et comprendre vos plants et que vous sachiez comment vous en occuper selon ce que vous découvrez.
Afin de vraiment pousser le potentiel de récolte d’un plant, de nombreux cultivateurs combinent l’étêtage avec d’autres techniques de palissage à stress faible ou élevé. Voici quelques combinaisons courantes d’étêtage et d’autres formes de palissage :
Si vous cultivez en extérieur, n’oubliez pas que l’étêtage pose certains problèmes qui peuvent nécessiter une attention particulière. Comme nous l’avons mentionné, l’étêtage crée une plaie ouverte qui peut être la cible de bactéries et d’autres agents pathogènes, surtout en extérieur. Prenez donc des précautions supplémentaires pour vous assurer que votre plant n’est pas sujet aux attaques.
De plus, lorsque vous cultivez au soleil, vous n’avez aucun moyen de prolonger artificiellement la phase végétative de vos plants. Par conséquent, si vous voulez étêter vos plants en extérieur, vous devez le faire tôt, lorsque les plants ont environ trois nœuds. Si vous les étêtez trop tard, ils risquent de ne pas se remettre complètement de l’entaille avant la floraison, ce qui peut entraîner un retard de croissance, de mauvaises récoltes, et même déclencher l’hermaphrodisme dans certains cas.
Si vous cultivez des autofloraisons, nous avons pour habitude de ne pas recommander l’usage de méthodes de palissage à stress élevé. Même si certains cultivateurs pratiquent l’étêtage sur leurs autoflos, ces spécimens ont une croissance très courte de 3–4 semaines, et ne seront probablement pas en mesure de se remettre complètement du stress de l’incision avant d’entamer la phase de floraison.
De nombreux cultivateurs de cannabis ne jurent que par l’étêtage, et ce, pour de bonnes raisons. Cette technique de palissage à stress élevé peut pousser les plants à leur limite pour produire des rendements exceptionnels. Cependant, il est crucial de comprendre l’effet de l’étêtage sur le cannabis et les cultivateurs doivent être capables d’interpréter et d’entretenir correctement leurs plants après les avoir exposés à cette forme intense de stress. Dans la plupart des cas, il est préférable de laisser les cultivateurs expérimentés s’amuser avec l’étêtage.